Contrairement à ce que son apparence laisse supposer, l’orvet n’est pas un serpent mais un lézard. C’est une des espèces de reptiles les plus fréquentes en Suisse. Il vit à la campagne et en ville, pourtant on ne le voit que rarement, car il est craintif et se cache bien.
Il existe quatre espèces d’orvets qui vivent en Europe :
l’orvet commun, l’orvet des Balkans, l’orvet colchica et l’orvet doré.
Toutes ces espèces appartiennent à la famille des orvets, qui compte environ 75 espèces dans le monde.
On peut rencontrer des orvets dans de nombreux endroits, car ces animaux s’adaptent facilement à leur environnement. Ainsi, certains habitent à la campagne et d’autres en ville ou à la montagne. Ils vivent au bord des étangs, des rivières et des lacs, dans les forêts, les haies et les lisières. En ville, ils fréquentent les jardins familiaux, les parcs, les cimetières et les zones industrielles. Ils aiment se cacher sous les planches et les tas d’herbes et de branches, ou dans les composts. Pour hiberner, ils creusent un trou dans la terre.
Les orvets sont carnivores. Ils chassent les vers de terre et les limaces, en début ou en fin de journée. Ils zigzaguent pour repérer leurs proies et les avalent ensuite en un seul morceau. Selon la taille de l’animal, cela peut prendre jusqu’à une demi-heure.
Bien que ce soit une espèce solitaire, les orvets partagent souvent leurs quartiers d’hiver avec d’autres individus et parfois même avec des vipères, des crapauds ou des salamandres.
Les orvets s’accouplent au mois de mai. Après environ trois mois, la femelle met au monde jusqu’à douze petits qui mesurent entre six et neuf centimètres et sont déjà complètement développés. Contrairement à la plupart des reptiles, les orvets ne pondent pas d’œufs, car les oeufs éclosent déjà dans le ventre de la mère. Il faut trois ans pour que les jeunes atteignent eux-mêmes la maturité sexuelle et puissent à leur tour se reproduire.
La plupart des espèces d’orvets ne sont pas menacées. Mais malgré leur facilité d’adaptation, ces animaux souffrent de l’intervention humaine dans leur habitat.
Dans plusieurs régions de Suisse, le WWF dispose de bénévoles qui prennent soin de ces espaces. Ils et elles construisent par exemple des murs de pierres sèches, forment des tas de branches ou plantent des haies.
Dans ton jardin, ou sur le terrain de l’école (mais sans oublier de demander la permission auparavant), crée un tas de branches et/ou de feuilles. Cela constituera un endroit où les orvets peuvent se cacher.